Fondamentaux, raison d’être

Depuis 2023, j’ai décidé d’utiliser mon ancien blog Ecolozen pour parler de mon projet de création d’éco-lieu. En attenant de le créer et de le nommer différemment, je vais utiliser « Ecolozen » comme nom de projet. Et je trouve que ça tombe bien ! En effet…

  • Ecolo : parce que même si j’arrête le « militantisme », j’essaie que la plupart de mes actions du quotidien soient alignées avec mon désir de créer ou servir le vivant.
  • Zen : parce que j’ai décidé de mettre de côté la consommation de contenus anxiogènes et d’utiliser ce temps et cette énergie économisés pour faire du quotidien une création satisfaisante pour l’âme, alignée sur mes valeurs.

Ma raison d’être : nourrir et se nourrir

Lors d’un séjour à l’écovillage de Sainte-Camelle et lors de ma formation de la coopérative Oasis, on nous avait fait travailler sur notre raison d’être. Lorsqu’un collectif se monte, le groupe rédige ensemble la raison d’être du futur écolieu (raison d’être qui se place au dessus des objectifs de chaque individu du groupe), mais, pour celleux comme moi qui n’avaient pas encore de collectif, le but était de travailler individuellement sur ce qui nous anime, dans le but de voir, dans un second temps, comment les raisons d’être personnelles pouvaient fusionner en une chose unique. En attendant le collectif, j’ai travaillé dans mon coin 😉

J’ai décidé de formuler une raison d’être très courte : nourrir et se nourrir. Cette phrase, certes succincte, se décline sur tous les plans et se concrétise par des actions concrètes de mon quotidien, je m’y retrouve donc bien :

  • Nourrir et se nourrir sur un plan physique : c’est par exemple cuisiner chaque repas, nourrir les lombrics avec une partie des déchets végétaux, donner les épluchures à mes poules, qui vont à leur tour me nourrir de leurs oeufs et nourrir le sol de leurs fientes. C’est aussi arroser le jardin avec l’eau de cuisine, apporter de l’engrais avec son urine, récolter les fruits et légumes du jardin. Prendre soin des arbres qui me donneront des fruits…
  • Nourrir et se nourrir sur un plan humain : c’est partager du temps, de l’écoute, de l’amour, de l’attention, c’est s’entraider, inspirer les autres de ses expériences et s’inspirer des leurs, se connecter et respecter nos individualités. Avec mes amours, mes ami·e·s, ma/mes colocs’, mes voisin·e·s (et bien sûr, avec le futur collectif !)
  • Nourrir et se nourrir sur un plan intellectuel : c’est partager et recevoir du savoir, réfléchir ensemble à des solutions, affiner nos perceptions du monde par la discussion de points de vue divergents (tout en restant aussi concrets que possible !).
  • Nourrir et se nourrir sur un plan spirituel : c’est travailler sur moi, tenter de ressentir ce qui est plus grand que moi. Cela se concrétise notamment par la pratique tantra (qui me nourrit et nourrit les autres participant·e·s), par la méditation au sens large, par la nature, par le choix de prendre le temps de vivre et de ressentir, d’accepter les temps morts, de se remettre en cause, d’accepter d’être blessé et de guérir plus fort. Ah, et de respirer (j’y travaille !).
  • Enfin, c’est faire avec mon coeur ce que je fais au quotidien.

J’essaie (je dis bien, j’essaie) de me poser la question de manière quasi systématique dans la journée : est-ce que ce que je vis actuellement, ou bien ce que je décide de faire, me nourrir et/ou nourrit autrui ? Si la réponse est non, j’essaie de ne pas m’embarquer dedans. Ainsi, j’ai mis plusieurs mois avant de laisser mon intuition avancer de manière organique sur « est-ce que je veux recommencer Ecolozen ? Si oui, pourquoi ? ». J’espère que partager des expériences personnelles et mes découvertes de pépites vont vous nourrir. J’espère que les (peut-être rares mais sûrement qualitatives) rencontres dans la vraie vie initiés via Ecolozen, vont nourrir les personnes que je rencontre et moi-même. Alors, oui, prendre du temps devant mon ordi (je n’aime pas trop ça) peut nourrir, donc j’y vais, je m’y remets. Et je ne manquerai pas de questionner à nouveau le bienfondé des objectifs d’écrire sur ce site, en cours d’année.

Mes valeurs et celles de mon collectif idéal

Alignement : est-ce que ce que je fais est cohérent avec mes valeurs et ma raison d’être ? Est-ce que cela me nourrit et/ou nourrit les autres ?

Attention, harmonie et fluidité : j’écoute et accepte la sensibilité de l’autre et je suis prévenant, tout en laissant l’espace et la distance dont j’ai besoin. Et si le collectif formalise certains accords fondamentaux, l’équilibre, l’harmonie, se fait concrètement dans le quotidien, en restant écoutilles ouvertes, et en faisant ensemble. J’ajuste en douceur si c’est nécessaire. J’échange de manière posée et dans un but de résolution des désaccords. J’essaie de suivre les 4 accords Toltèques et je tente de mettre à part le rôle de mes blessures personnelles dans nos interactions. Je ne garde pas pour moi ce qui doit être dit pour garder l’harmonie sur le long terme. J’accepte d’être vulnérable et sans filtre.

Action : j’ai besoin de moins de mots et plus d’actions concrètes. J’aime faire seul et j’aime faire ensemble sobrement et dans la Joie (la raison d’être de ma chérie). J’embrasse l’action et j’accepte de me tromper et d’apprendre de mes erreurs. J’accepte les erreurs des autres. Je profite, et j’invite à profiter de ces erreurs pour progresser.

Plaisir : au delà de l’anticipation d’un futur potentiellement compliqué (je crois en un probable effondrement futur), je prends plaisir à faire, à partager. Dans une certaine proportion du quotidien, le plaisir seul peut être une raison suffisante pour « me nourrir » ou « nourrir les autres ». J’ai beau parfois être laborieux/hyper actif et obsessionnel, je me satisfais du résultat et je reste joyeux, et je tâche de célébrer (en étant simplement pleinement conscient de ce que j’ai pu réaliser). Le quotidien peut à la fois être éprouvant et fun !

Liberté et autonomie : mon équilibre personnel ne se fait pas au détriment du collectif, et vice versa. Je reste un individu unique, je tâche d’assumer ma responsabilité individuelle, je reste autonome dans mes choix de vie. Je veille à ce que j’en entrave pas la liberté et l’autonomie des gens du collectif. Je leur laisse l’espace (mental et physique) dont ils ont besoin, et je fais en sorte qu’on respecte le mien. J’accepte les différences d’action et de vision tant que cela ne m’aliène pas.

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