Mon écolieu idéal

Cet article (sujet à mises à jour régulières) compile tout ce qui est important pour moi dans un futur éco-lieu (environnement, lieu, bâti, type et fonctionnement du collectif…).

Légende : si je met « P1 » c’est que la condition est non négociable, P2 si elle est négociable. Si je n’ai pas précisé c’est que c’est encore en cours de réflexion.

Environnement

  • Le choix de la région reste un sujet ouvert, mais pour l’instant je recherche plutôt en Normandie / nord-ouest / avec comme critère P1 qu’il y aura de l’eau dans 20 ans. Les départements concernés sont (sujets à modification) : 14, 27, 28 (si loin des champs de blé…), 61, 72, 53, 35.
  • Environnement : je souhaite une mairie soutenante ou a minima pas « anti collectifs »
  • L’accès de Paris doit pouvoir se faire en train + peu de véhicule motorisé (=> -20 km autour d’une gare desservie), et idéalement en train + vélo
  • P2 Le lieu est situé près d’un beau village où il fait bon se rendre (avec présence d’une boulangerie, d’une rue piétonne ou peu passante d’un véritable centre-village, avec un peu de vie culturelle, idéalement une médiathèque pas trop loin, des associations qui proposent des activités en accord avec mes valeurs tels que circuit court, production locale, etc…)

Lieu sur place

  • Beaucoup d’espace (5 ha ou +) dont de la forêt, de la prairie
  • Présence de Points d’eau (source, rivière, mare…)
  • Du silence ! Pas d’autoroute ni de couloir d’avion à proximité. S’il y a des champs pas loin, m’assurer de la durée annuelle des nuisances sonores (moissons par exemple). Exception potentiellement acceptable : la présence d’une voie de train pas loin (comme au Coq à l’Âme)
  • Qualité de la terre (pour pouvoir faire pousser le verger et le potager) : terre riche et qui peut être travaillée (donc pas trop argileuse), pH plutôt neutre, pas ou peu de pesticides alentours
  • P2 vallonnée / vue

Immobilier et bâti

  • J’ai pas mal de budget pour l’acquisition et je préfère un bien de qualité et plutôt en état d’usage, plutôt que de me limiter à un bien à prix très bas. Mon budget individuel est supérieur à 300K€, le bâti cible acheté à plusieurs peut dépasser 600 K€ voire davantage si les conditions le justifient (lieu, terrain, construction).
  • Idéalement l’achat du foncier se ferait par le collectif, en SCI, même si après réflexions, discussions, et formation OASIS, sur le court terme je garde la possibilité de commencer le projet en achetant seul et d’ouvrir la participation dans la SCI par le collectif après. Mon objectif étant de démarrer plus vite. Ce choix reste une option que j’envisage sérieusement même si j’entends les réserves de la formation Oasis et sur les retours d’expérience de fondateurices d’écolieux qui ont achetés seul·e·s avant de créer un collectif, et qui n’arrivent pas à fédérer un collectif autour du lieu qu’ils ont acheté seul…
  • Le bâti serait plutôt dans l’ancien que du neuf. Soit il est déjà rénové, soit il reste à rénover mais pas à refaire totalement (ex à éviter : la quantité de travaux du Oasis du Coq à l’Âme qui en a pour 20 ans…)
  • Où je dors / où se trouve mon cocon ? Bonne question !
    • Soit je dispose d’une grande chambre individuelle, à tester, même si je suis hypersensible (notamment au bruit). Je suis en cours de test à la maison avec 2 colocs qui habitent juste au dessus de ma chambre. J’aime notamment l’idée d’économiser de l’énergie en logeant dans un même bâti.
    • Soit un habitat léger (tiny house, petit chalet…)
  • Les personnes du collectif achètent des parts de SCI ou bien, s’ils n’ont pas les moyens, louent à pas cher (majoritairement pour contribuer au frais communs – voire se limitent au frais communs surtout s’ils travaillent à plein temps sur place). Ceci afin d’ouvrir le collectif à toutes les générations et classes.

Type de collectif

  • La taille du collectif idéal se trouverait entre 8 et 20 personnes, mais pas plus, a priori, pour éviter de complexifier les relations (qui impliquerait plus de réunions etc).
  • Le travail sur place représenterait au moins 50% du temps de chaque personne (ce qui signifierait, en ce qui me concerne, 100% de mon mi-temps sur place car je serai en garde partagée de mon fils).
  • J’ai besoin de liberté de mouvement (notamment de ne pas être sur place tout le temps du fait de ma garde partagée en Ile-de-France).
  • Idéalement, le groupe serait transgénérationnel, mais avec une majorité d’adultes soit sans enfants à charge, soit avec des enfants qui vont à l’école en dehors du lieu, afin que les adultes soient opérationnels pour travailler sur place (pas décole à la maison, a priori).
  • Gouvernance : malgré ma formation OASIS, je reste dans le questionnement, notamment parce que les gouvernances partagées systématiques semblent dans bien des cas avoir empêché d’avancer dans les projets. Je suis donc plutôt par défaut en « gouvernance partagée / sociocratie et holacratie mais en restant vigilant sur les défauts qu’un tel système peut engendrer. Je crois notamment à la force de désigner (via une élection sans candidat) des personnes référentes compétentes pour chaque pôle puis leur laisser un fort pouvoir de décision dans leur pôle.
  • Soin du facteur humain :
    • je recherche avant tout de la fluidité (donc se dire les choses en « je »/besoins perso rapidement lors de petits conflits.
    • Une réu mensuelle du collectif (que je fais déjà avec mes colocs) me semble utile, pour à la fois faire le point, faire une météo intérieure, partager des idées et à la fois célébrer ce qu’on a fait.
    • Enfin, si le collectif travaille beaucoup sur place, des réunions courtes organisationnelles seront nécessaires au moins une fois par semaine, voire une courte chaque soir (comme le fait avec succès La Ferme Légère), même si le côté « quotidien » m’inquiète un petit peu par rapport à ma valeur « liberté ».

Sensibilités

  • Animaux : chacun·e décide pour soi si iel consomme de la viande ou pas (les végétariens et vegans sont les bienvenus si pas de prosélytisme). Cependant, idéalement, à terme, la seule viande consommée est celle que l’on produit, ce qui a deux impacts : 1. on mangera peu de viande et 2. on tuera nos animaux en pleine conscience et dans les meilleurs conditions.
  • Ecologie : travail et conscience sur moins consommer (énergie, eau, matériaux…).
  • Effort commun / travail : faire au moins 50% de son temps sur place (maraîchage, verger, animaux, bâti, réparations, bricolage + tâche récurrentes : cuisine, ménage…)
  • Autonomie en eau, énergie, fruits, légumes, légumineuses, animaux, bois de chauffage. Reste à importer : céréales, matériel. En parallèle, même si le but est d’être autonomes en énergie et en eau, la prudence me pousse à garder un backup côté énergie et eau en restant connecté aux fournisseurs officiels d’eau et d’électricité.
  • Pas de cigarette ou autre substance dans les parties communes (et idéalement, pas de cigarette tout court : ça contredit mes fondamentaux « santé » et « écologie »).
  • Animaux de compagnie : un chien semble adapté à un lieu à la campagne, en revanche je ne veux pas d’animaux dans les pièces intérieures (notamment pour des raisons d’hygiène). Et idéalement, le chien « n’appartiendrait à personne et serait rattaché à l’écolieu » (pas sûr que ce soit possible légalement). A priori, pas de chats, sauf si on y voit un intérêt curatif (souris, etc) : sinon, ils tuent la biodiversité et j’y suis allergique (voir la BD « l’Oasis » de Simon Hureau… un écolo qui adore les chats, mais il n’en peut plus de toute la biodiversité utile que les chats – dont le sien – tuent).

Quotidien

  • Cuisiner en sous-groupe, pour tout le collectif.
  • Manger toustes ensemble très souvent.
  • Travailler la terre à temps partiel (un sous-groupe ou tout le collectif).
  • Chantiers et projets sur 3 groupes imbriqués : certains sont perso (ce qui implique la présence d’un espace personnel), d’autres sont en sous-groupes affinitaires, d’autres sont à l’échelle du groupe complet.

Activités

  • Accueil du public (phase pré-effondrement) pour stages (woofing, dev personnel, reconnexion à la nature…) à la fois pour s’enrichir mutuellement plutôt que de rester fermés sur nous mêmes, et à la fois pour avoir un modèle économique.
  • Travail sur place, toujours (production agricole, travail sur le bâti…).

Raison d’être

  • J’ai commencé à rédiger une raison d’être personnelle synthétisée en « nourrir et se nourrir » que je vous invite à lire.

Rédigé le 14 août 2023.

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