Remplacer l’ivoire, le blanc de baleine et emménager dans une zone non-toxique : interview de l’association Robin des bois

L’association Robin des Bois est l’une des associations précurseurs de défense de l’environnement. Elle répertorie notamment les zones polluées ou dangereuses en France et contribue au remplacement de produits animaux par des équivalents végétaux. Interview.

Je suis au stand de l’association Robin des bois au salon Marjolaine 2017.

Philippe Raynaud, Ecolozen : Bonjour Odile, pourrais-tu me dire en quelques mots le but de l’association Robin des Bois ?

Odile Malassis, Robins des Bois : L’association existe depuis 1985, on axe nos actions sur la protection de l’Homme et de l’environnement.

  • On a des campagnes contre l’ivoire animal en proposant de l’ivoire végétal.
  • On propose également de l’huile de jojoba pour remplacer les blancs de baleine utilisés dans les produits cosmétiques et pharmaceutiques.
  • On a un bulletin « A la Trace » qui est un trimestriel sur le trafic animal et un autre bulletin « A la Casse » qui traite des bateaux qui partent à la casse à l’autre bout du monde et sur les transports de matières dangereuses
  • On a une mémoire [NDLR : dont un livre] de sites pollués sur toute la France et on s’occupe aussi de tout ce qui est dragage dans les ports pour savoir où les excavations de boues partent, on les suit pour savoir où elles sont stockées et dans quel endroit elles vont partir.

PR : peux-tu nous montrer 3 exemples de produits de substitution dont tu as parlé

OM : l’huile de jojoba permet de remplacer le blanc de baleine dans les produits cosmétiques et pharmaceutiques. C’est une huile végétale qui est utilisée pour la peau et le cheveux, elle a une propriété hydratante et elle ne rancit pas car elle est plus proche d’une cire que d’une huile, on peut l’utiliser pour toute la famille, des enfants jusqu’aux grands parents.

PR : d’autre part, tu parlais d’ivoire végétal pour remplacer l’ivoire animal, as-tu un exemple à montrer ?

OM : ça c’est de l’ivoire végétal, c’est la graine d’un palmier qui pousse en Amérique du Sud, on récolte les fruits, on n’a pas à couper le palmier, et ça se travaille comme l’ivoire animal, c’est aussi dur.

PR : c’est joli ! Je découvre effectivement, on se laisse leurrer.

PR : la troisième chose que j’ai pu voir c’est un livre qui référence tous les produits toxiques, etc, ça permet, quand on déménage, d’emménager où il faut (sourires)

OM : ça permet aussi d’avoir des informations près de chez soi pour interpeller les autorités (ex : ancienne usine d’amiante, qu’avez-vous fait pour nettoyer ?). C’est vraiment de l’information fiable qui provient d’un travail de longue haleine, le livre a été publié l’année dernière et il est toujours d’actualité.

PR : tu donnais un exemple de cas concret sur Paris – la construction d’un stade

OM : avant la construction du stade de France, c’était une friche de distillation de charbon pour faire du gaz, ça appartenait à Gaz de France, pendant des années ils ont utilisé la coque de charbon pour faire du gaz. Ils ont donc abandonné le site, c’était une friche abandonnée et le projet était de construire le stade de France dessus, mais sans le dépolluer. Nous avons donc occupé le site et demandé de dépolluer avant construction.

PR : du coup, ça a été pris en compte et il y a eu un « nettoyage » avant construction. Merci beaucoup !

En savoir plus sur l’association :

http://www.robindesbois.org/

 

 

 

1 réflexion sur « Remplacer l’ivoire, le blanc de baleine et emménager dans une zone non-toxique : interview de l’association Robin des bois »

Répondre à Philomene Martinelli Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *