Pourquoi éviter le glyphosate (et les herbicides en général) ?
- Garder un esprit critique afin de réduire les risques de se faire manipuler, quelque soit la source : que ce soit par les industries, les états, les médias, ou même ses voisins ou amis voire ses propres biais psychologiques – biais que nous avons tous
- Tenter, en tant que chercheur, de valider des résultats d’une expérience de manière irréfutable, et non d’essayerà tout prix de justifier une conviction personnelle.
Qui utilise le glyphosate ?
Mais au juste, qui utilise le glyphosate et autres herbicides ? Pour savoir comment réduire la quantité de glyphosate utilisée dans le monde, il faut d’abord savoir qui en fait usage. En voici les principaux utilisateurs :
- L’agriculture (en grande majorité)
- Les voies de chemin de fer et de certaines routes
- Certains gestionnaires d’espaces verts, de certaines forêts et même milieux aquatiques
- Les jardins de particuliers
Comment éviter le glyphosate (et les herbicides en général) ?
En tant que consommateur
Côté jardin
- Ne (pas) ou ne plus acheter le produit à base de glyphosate type Roundup. Retrousser ses manches et désherber son jardin à la main. Je l’ai fait l’autre week-end en famille tout en discutant et c’était un moment privilégié 🙂
- Pour réduire à néant les herbes toute une surface avant plantation, recouvrir de carton (qui est biodégradable) la zone concernée. L’hiver passé, il n’y aura plus aucune herbe visible.
- Pour éviter que les adventices (communément appelées « mauvaises herbes ») repoussent après désherbage autour de ses plantations, pailler le sol (avec le la paille, des copaux de bois…), le paillage privant de lumière le sol, les adventices ne repousseront plus. Autres effets bénéfiques du paillage :
- réduire les différences de température du sol (ce qui peut éviter le gel l’hiver)
- garder l’humidité (ce qui permet de réduire la consommation d’eau d’arrosage)
- in fine, ajouter des nutriments lors de la décomposition du paillage
- Associer des cultures qui occupent le terrain et ne laisse pas la place aux adventices de pousser
- Accepter de ne pas désherber : cela a du sens, en particulier, pour les arbres fruitiers
- Démarrer son jardin ou son potager en permaculture : la nature fera son boulot.
Côté alimentation
- Consommer du non traité, si possible du bio, pour sa santé, mais également pour encourager ces modes de production car c’est notre demande qui créera l’offre.
- Se rapprocher des fournisseurs (agriculteurs, AMAPs) pour savoir ce qui est utilisé pour désherber les cultures. Acheter en direct les encouragera également à faire de la qualité plutôt que de la quantité, en récupérant une partie de la marge de la grande distribution.
En tant qu’agriculteurs
N’étant moi même pas agriculteur, je me garderai bien de donner tout conseil technique. Cependant, quand je vois que les fermes comme la ferme du Bec Hellouin (qui est un exemple parmi d’autres) arrive à produire, sans aucun pesticide, davantage de richesses que l’agriculture intensive, à surface équivalente, je suis confiant qu’arrêter les pesticides est une histoire de changement de méthodes. Changement que nous pouvons insuffler et encourager par nos propres modes de consommation, mais également par notre communication auprès de notre réseau (les amis, la famille, mais également les commerçants et producteurs).
Si vous êtes agriculteur-trice et souhaitez contribuer sur ce sujet, n’hésitez pas à commenter cet article – en gardant en tête que le but n’est pas de dire si le glyphosate est nocif ou pas, ni qu’il est pratique ou pas, mais de proposer des solutions pour réduire ou supprimer ledit produit. Tout témoignage d’expérience alternative est donc le bienvenu !
Pour conclure
Et pour aller plus loin…
- A l’origine, la molécule était utilisée pour nettoyer les canalisations industrielles car elle a la faculté de dissoudre les métaux. La conséquence que le documentaire affirme, c’est que les métaux lourds sont par conséquent liés au glyphosate, ce qui les fait lentement mais sûrement couler dans les sources d’eau potable (ce qui serait le cas d’un puits au Sri Lanka)
- La molécule a également une propriété d’antibiotique à spectre large (c’est à dire qu’elle tue toutes les bactéries). Les problèmes annoncés sont alors
- La résistance croissante des bactéries aux antibiotiques, avec des risques sanitaires associés (avant l’invention des antibiotiques, on mourrait des infections bactériennes).
- Cette même résistance serait à terme transmise aux animaux et aux gens qui les consomment.
- La destruction partielle de notre microbiote (les « bons » microbes de notre système digestif, qui sont les bases de notre système immunitaire)
- Pour finir, le glyphosate serait un perturbateur endocrinien, ce qui aurait notamment un effet très grave sur la croissance des foetus à certains stades de sa croissance, générant des malformations.