Château partagé

La Château partagé, en Savoie, est un lieu à la fois d’habitat de plusieurs familles qui combine de l’accueil (gîte avec repas) avec des activités professionnelles (maraîchage, boulangerie, osthéopathie, atelier de tournage de bois).

Comment j’ai connu le Château Partagé : en juin 2022, dans le cadre de ma formation de la coopérative OASIS, j’ai pu rester 3 jours d’immersion.

Rappel : cet article a pour vocation de lister ce que j'ai envie de retrouver dans mon futur écolieu idéal, ce que je veux éviter dans ce même éco-lieu, et les apprentissages personnels qu'ils ont pu m'apporter. Ce n'est pas un "avis utilisateur"...

Fiche technique

  • Lieu : 245 chemin de la Roue – 73610 Dullin
  • Date de création : 2009
  • Nombre de résident·e·s : environ 20 habitants résidents et quelques locataires.
  • Collectif ou communauté ? Collectif.
  • Bâti : château de 1000 m2 au sol, sur 3 étages.
  • Surface du terrain : ?
  • Structure juridique principale : SCI en habitat participatif.
  • Fondamentaux du collectif (par le prisme de ma propre perception) : Habiter collectivement un lieu de vie destiné à accueillir des groupes.
  • Ouvert au public ? Oui (chambre d’hôtes, gîte etc)
  • Modèle économique : Hébergement, stages, locataires, production vendue à l’extérieur.
  • Plus d’infos : www.lechateaupartage.fr
Activités à la fois d’hébergement et nourricières

Ce que je prends

  • Un grand bâti avec des appartements individuels, ça pourrait me convenir, sous réserve que les appartements soient correctement isolés phoniquement.
  • Le pain fait maison par le boulanger du collectif. Un maraîcher bio aussi dans la team. Des éléments clé !
  • Un atelier de travail du bois, quel plaisir d’y avoir touché !
  • J’aime la montagne… Ce n’est pas le type de terrain idéal, a priori, avec mes autres critères d’écolieu (autonomie alimentaire, notamment) mais ça reste un environnement que j’aime. La vue était belle et paisible.
  • Une belle cuisine professionnelle.
  • Un lac à proximité.
  • Les externes (nous, en stage, par exemple), mettent la main à la pâte (cuisiner, vaisselle, ménage en fin de séjour, travailler un peu dans le jardin), ce qui me semble bien dans l’esprit de coopération de mon futur écolieu (sauf peut-être dans certains séjours type stage de développement personnel où on privilégiera un service plus classique.
Super travail du bois fait par des locaux
Je découvre le travail du bois pour creuser des lettres.
Le Bois pour cuire le pain.

Ce que je laisse

  • Le bruit de l’autoroute qui résonne dans toute la vallée ! Sur la rue de campagne devant le château, j’avais l’impression qu’un 35 tonnes allait débouler alors que c’était juste l’autoroute à 500 mètres à vol d’oiseau. Le château est en hauteur par rapport à l’autoroute. Cela fait caisse de résonance… Quel dommage !
  • En cas d’achat d’un grand bâti comme celui-ci, il sera primordial d’anticiper des travaux éventuels (la rénovation de la toiture coûte quand même 240 000 € ! Et il semble impossible de le faire faire en interne, seul un prestataire professionnel peut s’en charger. Et comme apparemment la forme juridique ne leur permet pas d’avoir d’aides pour la rénovation…
  • … Bâtiment classé ABF, ce que je fuis d’un côté pratique car on n’a « rien le droit de faire » à l’extérieur. Par exemple, impossible de faire une isolation par l’extérieur, le seul type d’isolation à la fois efficace et qui ne réduit pas la surface intérieure…

Avec quoi je repars, mes pépites

  • Le bâtiment aurait eu une subvention de l’État pour la rénovation de la toiture s’ils n’avaient pas été en SCI… En cas d’acquisition de bâti, ne pas compter sur les aides de l’état. Ou bien trouver comment avoir les aides pour les travaux (notamment la rénovation énergétique).
  • L’habitat mélangeait propriétaires de parts de SCI et locataires. Je ne sais pas à quel point cela fonctionnait d’un point de vue projet et relationnel, mais au moins, cela pourrait, dans mon futur écolieu, apporter une souplesse qui permet d’aller de l’avant et de tester « rapidement ».
  • Il faut un boulanger dans la team 🙂 en plus d’un maraîcher.
  • Un cadre de liberté et d’engagement qui résume des rapports sains, en tous les cas sur le papier.
  • Mon manque d’assertivité dans ma communication, qui reste à travailler. Même si j’ai progressé depuis, j’ai une tendance à ne pas dire non quand je pense plutôt non, ce qui peut me porter préjudice en collectif. Illustration au Château partagé : mon groupe OASIS avait fraîchement débarqué sur le lieu, et une personne locale a dit « je suis cas contact du Covid, est-ce que c’est Ok pour tout le monde que je mange avec vous ? ». On ne se connaissait pas, il avait parlé à tout le groupe « à la volée ». Je n’étais pas Ok, je l’ai évoqué modérément mais j’étais presque le seul à m’exprimer, et finalement la personne a mangé avec nous, n’a pas eu de gestes barrière. Et la moitié du groupe a eu le covid en fin de séjour, pile avant l’anniversaire de mon fils…

Cet article a été écrit le 13/08/2023.

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