L’Arche de Saint Antoine est une communauté religieuse (ouverte à toustes quelque soit leur croyance religieuse ou leur absence de religion) basée sur la philosophie de Lanza del Vasto, un catholique très inspiré par sa rencontre avec Ghandi en 1943. Cet écolieu est installée dans une ancienne abbaye. Elle fait partie d’une communauté internationale, la communauté de l’Arche, et prône avant tout la non-violence.
Comment j’ai connu l’Arche de Saint Antoine : dans le cadre de ma formation de création d’écolieu Pépinière Oasis, j’ai pu passer, avec les 60 autres participant·e·s de la formation, un week-end joyeux dans ce lieu magique. J’y ai vécu un moment d’une joie et d’une connexion incroyables avec mon groupe et je pense que le lieu n’y est pas pour rien. J’aimerais y retourner pour un des nombreux stages proposés à l’Arche, avec ma compagne, afin d’avoir une 2ème vision de l’Arche.
Rappel : cet article a pour vocation de lister ce que j'ai envie de retrouver dans mon futur écolieu idéal, ce que je veux éviter dans ce même éco-lieu, et les apprentissages personnels qu'ils ont pu m'apporter. Ce n'est pas un "avis utilisateur"... |
Fiche technique
- Lieu : Saint-Antoine l’Abbaye
- Date de création : 2010
- Nombre de résident·e·s : 60
- Collectif ou communauté ? Communauté (religieuse, même si aucune religion n’est requise pour s’y greffer), où 100% du travail est fait sur place (rénovation, stages, cuisine, maraîchage, fruitiers, etc).
- Bâti : ancienne abbaye de 6000 m2
- Surface du terrain : de souvenir, 2-3 hectares (avec un grand potager-verger en amont du bâti)
- Structure juridique principale : association ?
- Fondamentaux du collectif (par le prisme de ma propre perception) : non-violence et spiritualité
- Ouvert au public ? Oui
- Modèle économique : stages et évènements, subventions de la région et du département (notamment pour la rénovation du patrimoine).
- Plus d’infos : www.arche-sta.com
Ce que je prends
- Moi qui fuyais les écolieux ayant un côté « religieux » et « communautaire » (par peur notamment des potentielles dérives sectaires, dérives que je n’ai jamais vues dans la douzaine d’éco-lieux visités), j’ai été touché et inspiré par l’harmonie des lieux ! Après un peu de recul, je constate que souvent, la spiritualité relie plus facilement le collectif à une raison d’être plus grande qu’elle, comparativement aux écolieux sans base spirituelle. J’ai aimé tellement fort les gens du groupe ! C’était intense, beau, le coeur ouvert comme jamais, tous mes chakras du haut, de la joie à la couronne, étaient ouverts. Je pense que l’énergie du lieu y ont joué un rôle important.
- Les belles pièces communes (pour manger, pour danser, pour prier, pour des activités).
- La beauté des jardins à la fois décoratifs et nourriciers juste devant le bâti.
- La taille du verger et du potager un peu plus haut sur la colline (jardin qui est géré principalement par une personne seule référente et à temps plein, Victor).
- Le majestueux bâtiment.
- La grande cuisine professionnelle qui permet efficacité, hygiène et cuisiner pour beaucoup de convives.
- La lavage de la vaisselle « à la chaîne » en extérieur par nos soins en fin de repas, qui permettait de faire ensemble dans la joie et de manière plutôt organisée et efficace.
- La mise en commun rationalisée et optimisée de certains matériels. Par exemple la communauté possède une dizaine de machines à laver (utiles quand ils accueillent du public), toutes la même marque, et un référent sait les réparer et utiliser des pièces détachées de l’une pour réparer l’autre.
- Et tant d’autres choses…
Ce que je laisse
- Tellement de rénovation à faire avec un tel bâtiment et la classe énergétique associée…
- Une vie totalement communautaire qui percute ma valeur liberté (toutes les personnes permanentes travaillent à temps plein sur le lieu, ont peu de « vacances », vacances dont la durée est fixée par la communauté. Je crois aussi me souvenir que leurs revenus sont tous mis en commun – à vérifier si c’est toujours le cas aujourd’hui.
- Le végétarisme obligatoire (qui découle de leur vision de « non-violence »).
- La chambre de type « cloître » : j’aime bien l’idée d’un minimaliste de mon espace perso, mais ça va trop loin (surtout les WC communes sur le palier assez loin, pas pratique).
Avec quoi je repars, mes pépites
- L’intégration d’une nouvelle personne dans le collectif se fait de manière organique et progressive, ce qui conforte mon désir de tester en situation réelle. La personne vient une semaine, puis deux, puis un mois, puis un an… Ce qui permet au collectif et à la personne d’apprendre à se connaître et de voir si le mode de vie convient concrètement.
- La spiritualité, une fois encore, peut apporter un socle solide… Et m’élever à titre personnel.
- Un jardin juste en face du bâti, c’est du bonheur à portée de main. Mon écolieu idéal aurait donc un accès à un tel espace, sans avoir besoin d’aller plus loin (par exemple pour les repas).
- La mutualisation de ressources est importante pour moi, tant pour l’impact écologique que le côté pratique (ex : backup de machines à laver); l’ingénierie aussi (à l’imagine également de Sainte-Camelle).
Cet article a été écrit le 13 août 2023.