Production de pommes et poires en biodynamie : interview Les Côteaux Nantais

Les Côteaux Nantais cultivent des fruits (pommes, poires, coings…) sur 80 hectares d’arbres fruitiers. Fondés en 1943, ils sont passé au bio depuis 1970 puis en bio-dynamie en 1993. Leur équipe de plus de 120 personnes cultive, transforme et vend les produits, à la fois en direct et via les grossistes.  Petite interview.

 

Philippe Raynaud, Ecolozen: en bio-dynamie, comment vous gérez le fait que les arbres puissent être attaqués par les insectes et les maladies ?
Michel Delhommeau : la biodiversité donne une sécurité du rendement : beaucoup d’arbres sont différents, et les variétés identiques ne sont pas toutes regroupés ensemble pour éviter qu’une maladie touche tous les arbres. D’autre part le mélange des différentes variétés permettrait de réduire la sensibilité des arbres aux maladies d’une manière plus générale.

PR : avez-vous eu une saison pour laquelle vous avez eu des arbres ravagés du fait qu’il n’y a pas de traitement chimique en biodynamie ?
MD : Oui, la récolte 2017 par exemple, les asticots (qui sont avant tout un papillon) ont touché certains pommiers, les fruits en question on été mis à l’écart et transformés pour faire des jus : ils ne sont pas en assez bon état pour être vendus tels quels mais une partie reste bonne et peut-être utilisée pour être transformée.

PR : quoi d’autre côté écologie et « zéro déchet » chez les Côteaux Nantais ?
MD : outre les sacs compostables utilisés, nous avons très peu d’intrants, ils sont à base de compost que nous générons nous-mêmes. En plus du recyclage habituel du verre et du carton, nous avons fait un partenariat avec une startup Nantaise Naoden qui a démarré un nouveau procédé de retraitement de tous les déchets de bois (caisses et palettes cassées) : le bois est transformé en petites plaquettes après suppression des pointes et agrafes métalliques, puis ces dernières passent par un « digesteur » qui monte à très haute température sans flamme, ce qui produit du gaz naturel utilisé pour alimenter un groupe électrogène pour produire de l’électricité en auto-consommation, et en même temps cela permet de chauffer leurs bâtiments. Ces déchets deviennent donc une matière première.

En savoir plus : http://www.coteaux-nantais.com/fr

Cette interview a été réalisée au salon Marjolaine Bio 2017.

 

 

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